« L’impact de l’embargo russe est rude. C’est un conflit diplomatique dont les conséquences économiques sont graves pour le monde paysan. La Russie représente 10 % des exportations totales agricoles européennes. C’est un volume important, qui s’est évaporé en pertes sèches pour beaucoup de producteurs. Les secteurs les plus touchés sont ceux des fruits et légumes, des viandes et des produits laitiers. Le premier marché s’est écroulé rapidement, du fait de la nature périssable des produits. Les maraîchers français ont accumulé les stocks, comme beaucoup de collègues européens. Ces volumes ont saturé le marché communautaire, causant la chute des prix. Le marché des viandes connaît une situation un peu différente. Les viandes porcines subissent un embargo russe depuis février. Après la détection de cas de peste porcine africaine chez quelques sangliers en Lituanie et en Pologne, Moscou a décidé d’interdire les importations de toute viande porcine estampillée UE. L’embargo décidé en août n’a rien arrangé. »
Ces explications sont celles du président de la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles) Xavier Beulin qui sait de quoi il parle. Il ajoute, non sans une certaine dose d'amertume : « Nous nous sommes mobilisés pour trouver des marchés alternatifs. Par exemple, nous essayons d’exporter des pommes et des poires vers les pays du Maghreb. Mais c’est dur de négocier car nous sommes attendus. Quant aux viandes et aux produits laitiers, il est difficile d’obtenir les agréments sanitaires, surtout dans un laps de temps aussi court. Aujourd’hui, une seule politique peut nous sortir de l’impasse : rétablir des relations commerciales avec la Russie ! Je ne peux pas imaginer un futur proche sans la Russie. »
Tel es bien pris qui croyait prendre. En effet, ~~L'Hexagone a expédié en 2013 pour plus de 1 milliard d'euros de produits alimentaires sur les 10 milliards qu'a importés la Russie à l'Union européenne. 1 % des exportations françaises de fruits et 3 % d'exportations de légumes frais partent vers Moscou, ainsi que 75 000 tonnes de porc. Rien que pour cette viande, cela représente un chiffre d'affaires de 150 millions d'euros,
Les agriculteurs français craignent un regain de concurrence avec les producteurs espagnols, qui pourraient rediriger vers les étals français une partie des 100 000 tonnes de fruits qu'ils envoient en Ukraine et en Russie, selon la Fédération des producteurs de fruits français (FNPF). Le Président de cette dernière, précise un peu mieux le contexte : « Les Russes vont continuer à manger des pommes, des tomates, des pêches. Sauf que l'origine ne sera plus européenne : elle sera d'Asie, du Brésil, d'Afrique du Sud, etc. Donc, quand ce marché se rouvrira, il faudra des années pour reconquérir des parts de marché. C'est dramatique »,
Ainsi, nos stupides dirigeants, dans leur allégeance à cette Institution Européenne mortifère et à l'impérialisme de l'Oncle Sam, sabotent ils à ces derniers l'avenir de notre agriculture déjà mal en point. En croyant pouvoir soumettre les Russes à d'hypothétiques sanctions, ils semblent bien que celles ci se retournent à présent contre nous. Belle Illustration du fameux adage : Tel est bien pris qui croyait prendre. Décidemment, nos agriculteurs sont bien les dindons de la farce européenne.